Témoignage d'un rescapé d'Hiroshima
"Vêtu d’un caleçon et d’un maillot de corps, j’étais étendu sur le plancher de mon pavillon, fatigué par une nuit sans sommeil. Soudain, un éclair aveuglant me fit sursauter – puis un second… Je me souviens parfaitement d’avoir vu scintiller une lanterne de pierre au fond de mon jardin, et je me demandais si cette lueur brillante provenait d’un éclair de magnésium ou des étincelles d’un tramway qui passait non loin de là. Les ombres du jardin disparurent. La vue encore brillante et ensoleillée un instant auparavant, devint sombre et grise. A travers les tourbillons de poussière soulevés par une brusque rafale de vent, je discernais à peine la colonne de bois qui soutenait un angle de ma maison. Elle penchait dangereusement et le toit vacillait d’une façon inquiétante. Mû par un réflexe instinctif, je tentais de m’enfuir, mais des gravats et des décombres me barraient la route. Avançant à tâtons, je réussis à atteindre la véranda et descendis dans le jardin. Au même instant je m’arrêtai, immobilisé par un sentiment de faiblesse insurmontable. A ma grande stupeur, je m’aperçus que j’étais complètement nu… Qu’était-il donc arrivé ? Tout mon flanc droit était lacéré d’entailles profondes et saignait abondamment."
(extrait du "Journal d´Hiroshima")
SUR L'HOMME:
Les effets de cette bombe se sont fait ressentir Sur le long et court terme.
Sur le court terme:
A un kilomètre de l’explosion les victimes souffrent de vomissements, de nausées, d'anorexie et de diarrhées sanguinolentes. Juste après, un malaise complet s'y ajoute. Quelques jours plus tard, la victime mourra de ces blessures.
De nombreuses victimes sont atteintes de troubles cérébraux, convulsions et délires. Les hémorragies sont fréquentes. L'irradiation de la moelle osseuse, en détruisant les cellules productrices des globules blancs, entraîne un déficit immunitaire important, qui laisse la porte ouverte à de nombreuses infections (les globules blancs sont en effet les "éboueurs" de notre système sanguins). La production de plaquettes est aussi compromise, ce qui perturbe la coagulation. Autres symptômes caractéristiques : la calvitie et le purpura (hémorragie cutanée), qui commencent entre une et quatre semaines plus tard chez les personnes les moins touchées. Ces symptômes sont ressentis jusqu'à 5 km de distance et plus. La fièvre commence au cours des cinq premiers jours et peut durer plusieurs semaines. L'irradiation peut aussi, à des doses plus faibles, provoquer la stérilité et des ulcérations de la peau. L'ingestion de particules radioactives (iode 131) entraîne une hypothyroïdie qui peut évoluer vers un cancer de la thyroïde.

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Sur le long terme:
Après les effets à court terme viennent ceux à long terme. Les effets à long terme sont dus à l'irradiation et aux retombées radioactives. Aujourd'hui encore les zones bombardées sont exposées aux radiations. Certains se sont baignés dans des eaux contaminées ou en ont bue. Une corrélation précise dose/effet est alors à établir.
On sait que l'irradiation crée des anomalies chromosomiques proportionnelles à la dose. Donc, les anomalies chromosomiques qui pourraient persister ne provoquent pas obligatoirement des maladies.
Les chercheurs ont voulu faire des recherches et s'interroger donc ils ont comparés une population contamiées a une populations saines.. Une comparaison parfois biaisée par des facteurs d'environnement mineurs, qui peuvent pourtant modifier les données( par exemple, la consommation de tabac, qui fausse les résultats sur les cancers du poumon). Dans les dix ans suivant l'explosion, on observe un pic de leucémies et de myélomes (cancers de la moelle osseuseuse. Ce n'est que trente ans après l'explosion que se manifeste un surcroît de tumeurs solides, en particulier du sein, de la peau, des poumons, de la vessie, de la thyroïde, des ovaires.

dissident-media.org
SUR L'ENVIRONNEMENT
ENVIRONNEMENT
Les retombées radioactives : contaminent l'air, le sol et l'eau, ainsi que la faune et la flore, dans un espace appelé le « fall out ». De plus, un nuage atomique qui se forme suite à une explosion nucléaire peut provoquer la tombée d'une pluie avec des poussières radioactives et des cendres qui peuvent être mortelles pour les populations et l'environnement au niveau local. Quand ce nuage se développe dans la stratosphère, il répand des particules qui y étaient restées piégées.
Les particules : affectent la chaine alimentaire des êtres vivants. L’iode contenu dans les retombées se dépose sur l’herbe puis les vaches broutent et nous buvons leur lait
L’onde de choc : engendrée par la phénoménale pression due à l’expansion des gaz chauds, elle progresse à une vitesse de près de 1.000 km/h, semblable à un mur d’air solide. Elle réduit tout en poussières dans un rayon de 2 km. Sur les 90.000 bâtiments de la ville, 62.000 sont entièrement détruits. Le troisième effet, encore très méconnu en 1945, celui de l’explosion nucléaire, est le plus spécifique à la bombe, mais pas le moins meurtrier Il entraîne des cancers, des leucémies… Il est d’autant plus terrifiant que ces effets n’apparaissent que des jours, des mois, voire des années après l’explosion.
La chaleur : Au sol, la température atteint plusieurs milliers de degrés sous le point d’impact. Dans un rayon de 1 km, tout est instantanément réduit en cendres. Jusqu’à 4 km de l’épicentre, bâtiments et humains prennent feu spontanément; les personnes situées dans un rayon de 8 km souffrent de brûlures au 3ème degré.
Cette contamination peut durer pendant des décennies en gagnant du terrain via le vent par exemple.
effet biologique

La bombe atomique entraine un certain nombre de conséquences sur l’organisme.
La première d’entre elle est l’apparition de cancer. En effet, les radiations provoquent des lésions sur les deux brins de la molécule d’ADN et donc des erreurs de lecture de l’ADN Polymérase. La conséquence directe de ces erreurs est à la modification des bases azotées. La modification des bases azotées elle entrainera des mutations.
Ces mutations peuvent être :
- silencieuse (sans conséquence et liée a la redondance du code génétique)
- réparée par l’ADN Polymérase
-sans conséquence car la cellule se « suicide » ( ce qu’on appelle aussi l’apoptose)
D’autres sont modifiés directement les gènes contrôlant le cycle cellulaire (cellule germinales) et ces mutations s’accumulant, elles deviennent cancéreuses car elle présente ces trois particularités :
-elle est immortelle : la cellule ne répond plus aux signaux de destruction
-elle se transforme : elle perd sa fonction initiale au sein de l’organe
-elle prolifère : elle se multiplie activement conduisant à la formation d’une tumeur de petite taille aux cellules toutes identiques
Une autre conséquence de ces mutations est la modification de certain gène du développement notamment au niveau des embryons des femmes enceinte .Cela entraine des formations irréversibles.