La capitulation du Japon.
Le bombardement atomique d'Hiroshima est l'un des plus dramatiques événements de l'histoire . La capitulation du Japon qui a eu lieu le 2 Septembre 1945 a bien mis un terme au hostilité de la Seconde Guerre mondiale. D'un côté l'état soviétique lui déclare la guerre en rompant le pacte de neutralité et de l'autre les bombardements d'Hiroshima et de Nagasaki ont poussé l'empereur Hirohito à intervenir. Il demanda au Conseil suprême pour la direction de la guerre d'accepter les conditions que les Alliés ont posé dans la déclaration de Potsdam pour mettre fin à la guerre. Le 15 août 1945, l'empereur Hirohito enregistre une allocution ( discours enregistré ) et la fait radiodiffuser dans tout l'empire. Dans ce discours, appelé le Gyokuon-hōsō, il annonce la reddition du Japon aux Alliés. Le 28 août commence l'occupation du Japon par le commandement suprême des forces alliées. La cérémonie de capitulation a lieu le 2 septembre à bord du cuirassé de la marine américaine USS Missouri (BB-63), cérémonie au cours de laquelle des représentants du gouvernement japonais signent les actes de capitulation du Japon. Le rôle précis de la déclaration de guerre soviétique et des bombardements atomiques dans la capitulation du Japon ainsi que l'éthique des deux attaques constitue encore un sujet de débat parmi les historiens. La guerre entre le Japon et les Alliés se termine officiellement lorsque le Traité de San Francisco entre en vigueur le 28 avril 1952.
Jusqu'en 1965 on croyait que les bombardements d'Hiroshima et Nagasaki avaient causé la capitulation du Japon mais l'historien Gal Alperowitz a affirmé que si les deux bombes ont bien causé la fin immédiate de la Seconde Guerre Mondiale elles n'étaient pas nécessaires, car les dirigeants japonais avaient l'intention de capituler et l'auraient sans doute fait avant l'invasion prévue par les Etats-Unis le 1er Novembre 1945. C'est pourquoi larguer deux bombes nucléaires n'étaient pas nécessaires pour gagner la guerre. D'autres historiens ont participés à cette question certains rejoignant G. Alperowitz et dénonçant les bombardements d'autres soutenant le fait que c'était les bombardements qui avaient causés la capitulation japonaise et en trouvant les bombardements :moraux, nécessaires et qu'ils ont permis de sauver des vies.
Mais c'est deux manières de penser s'accordent sur le fait que les bombardements du 6 et 9 août 1945 ont poussé le Japon à capitulé car ils craignaient de nouvelles frappes.
Suprématie américaine et tribunaux internationaux :
Les Etats-Unis, vainqueurs de la seconde guerre mondiale aux côtés des Alliés, sont désormais la première puissance mondiale. De nombreux pays se sont endettés auprès d'eux mais les soldats américains venus en aide à l'Europe de l'Ouest sont désignés comme des sauveurs, on en garde une image très admirable. Les Etats-Unis ont perdu très peu de civils comparativement aux autres pays en guerre. Le terme d'«impérialisme américain» vient de leur suprématie militaire avec notamment leur bombe nucléaire pour Hiroshima et Nagasaki. Les deux puissances d'après guerre sont les Etats-Unis ainsi que l'URSS, on a donc deux impérialismes qui s'opposent. Des conflits persistent et c'est ce qui mène à la guerre froide. La compétition est idéologique. En 1945, ce sont les seuls à posséder la célèbre bombe A, ce qui les rend d'autant plus puissant car se sont des armes de dissuasion. Malgré le fait que les Etats Unis ont bombardé Hiroshima et Nagasaki ayant causés des milliers de morts civils ils n'ont jamais été jugés pour ces actes contrairement aux pays vaincus lors des Procès de Nuremberg et de Tokyo.
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, des tribunaux internationaux furent chargés de juger les grands criminels de guerre. Pour la première fois, une sanction judiciaire internationale des crimes contre la paix, des crimes de guerre et de la nouvelle catégorie des crimes contre l'humanité est expressément prévue et organisée par les vainqueurs. L'Accord de Londres du 8 août 1945 et la décision du commandement en chef des troupes d'occupation au Japon du 19 janvier 1946 arrêtent respectivement les statuts des tribunaux de Nuremberg et de Tōkyō. Au-delà de leurs conséquences pénales directes – le premier ayant prononcé douze condamnations à mort, dont celles de Goering, Ribbentrop, Keitel et Rosenberg ; le second sept, dont celle de l'ancien Premier ministre Tōjō –, cette expérience de justice pénale internationale a pu paraître trop liée aux circonstances exceptionnelles de la Seconde Guerre mondiale. La formule ne sera reprise qu'après la fin de la guerre froide, lorsque deux autres tribunaux ad hoc seront créés : les Tribunaux pénaux internationaux pour l'ex-Yougoslavie (T.P.I.Y.) et pour le Rwanda (T.P.I.R.) en 1993 et 1994. La Convention de Rome du 17 juillet 1998 instituant la Cour pénale internationale s'est également inspirée de ces statuts.
Procès de Nuremberg et procès de Tokyo, 1945-1946 Le 20 novembre 1945, six mois après la capitulation sans condition de l'Allemagne, s'ouvre à Nuremberg le procès des dirigeants nazis. Hermann Göring, Rudolf Hess, Joachim von Ribbentrop, Wilhelm Keitel et quinze autres accusés, ayant tous plaidé non coupable, sont condamnés à mort ou à des peines diverses.
Conséquences morales :
Dans un premier temps, ces bombardements ont suscité peu d’émotion. C’était une nouvelle horreur, qui s’ajoutait aux innombrables horreurs de la Seconde Guerre mondiale. Beaucoup d’observateurs n’y ont vu qu’une « prouesse scientifique et technologique ». Albert Camus était bien seul lorsqu’il lançait, le 8 août 1945, dans un éditorial du journal Combat, son cri d’alarme :
Albert Camus est un philosophe français qui pendant la Seconde Guerre mondiale faisait partie de la Résistance. Durant celle-là il était journaliste dans le journal "Combat" (ci-dessus) dans lequel il écrivit l'éditorial connue sur les bombardements d'Hiroshima et Nagasaki. Alors qu'à l'époque, beaucoup se félicitaient des progrès technologiques que révélaient la bombe atomique - le Monde titrait par exemple «Une révolution scientifique» pour qualifier les bombardements - Camus trouvait, lui, qu'il est «permis de penser qu'il y a quelque indécence à célébrer ainsi une découverte, qui se met d'abord au service de la plus formidable rage de destruction dont l'homme ait fait preuve depuis des siècles.»
Et d'ajouter : «La civilisation mécanique vient de parvenir à son dernier degré de sauvagerie. Il va falloir choisir, dans un avenir plus ou moins proche, entre le suicide collectif ou l'utilisation intelligente des conquêtes scientifiques.»
Dans ce texte, écrit le lendemain de la destruction d’Hiroshima et la veille de celle de Nagasaki, Camus essayait quand même de se consoler en se demandant si ce bombardement ne pourrait pas pousser les Japonais à capituler. Il explique que les hommes utilisent les prouesse scientifiques comme armes contre l'humanité.
L'URSS s'est opposer au « plan Baruch » (décembre 1946), qui prévoyait d’éliminer l’armement nucléaire, sous contrôle international. On connaît malheureusement la suite : une folle et dangereuse escalade, qui a conduit le monde à accumuler entre 1945 et le début des années 1990 un immense arsenal de 70 000 ogives.
Soixante dix ans plus tard, les fausses vérités ont toujours cours. C’est ainsi que l’arme nucléaire est encore présentée comme notre « assurance vie » ou comme « la garantie de notre sécurité et de notre indépendance ». On sait qu’il n’en est rien. Il suffit d’observer l’état du monde, des menaces et des relations internationales pour s’en convaincre. En quoi est-elle utile au Mali, en Syrie, en Ukraine, face au terrorisme djihadiste?
Pour voir l'éditoriale complet cliqué sur l'onglet "EDITO D'ALBERT CAMUS".

